D’une longueur totale de 31 cm. Le mâle et la femelle sont d’apparence identique. C’est un petit pétrel gris avec un ventre plus clair. La face et la gorge, qui tirent sur le blanc, contrastent avec le reste de la tête, très foncée. L’œil est surligné dans sa partie antérieure d’une courte virgule blanche. Le manteau, gris clair, contraste avec le dos, d’un gris plus foncé. Son bec, fort et noir, est crochu à son extrémité, surmonté de deux tubes cornés au bout desquels s’ouvrent les narines. Les pattes, noir et rose, sont palmées. Le dessous des ailes est bordé de noir sur le bord antérieur, à l’exception de la base de l’aile où la ligne noire s’incurve vers l’intérieur. La zone centrale blanche est plus ou moins étendue selon les formes. Ses rémiges sont grises.
L’oiseau est menacé d’extinction en raison de sa rareté. Des recherches sont nécessaires pour établir son statut taxonomique exact. Actuellement considéré comme un Pétrel à collier (Pterodroma brevipes), il pourrait en réalité s’agir d’une espèce distincte, endémique de Polynésie orientale. Des discussions sont également en cours concernant la colonie de Raivavae, qui pourrait appartenir au Pétrel de Gould. Si l’hypothèse d’une espèce distincte était confirmée, sa situation serait encore plus critique, avec une population supposée inférieure à 200 couples en Polynésie française, bien plus rare que le Pétrel à collier.
Pour en savoir plus, consultez le « Guide des oiseaux de Polynésie française » : https://www.haerepo.com/blanvillain_oiseaux.html
Un programme de sauvetage initié en 2006 par la Société d’Ornithologie de Polynésie – MANU, a été mis en œuvre afin de sensibiliser le public à ces échouages et créer un réseau de bénévoles pour recueillir, soigner et relâcher ces oiseaux. Ce réseau de bénévole compte aujourd’hui une quarantaine de volontaires principalement réparti sur Tahiti et Moorea, et nous essayons chaque année de financer ces actions de sauvetages grâce à des partenariats locaux, des donations ou via des microfinancements. Chaque année, de nombreux jeunes pétrels et puffins, désorientés par les lumières des villes, s’échouent lors de leur premier envol vers l’océan. Incapables de reprendre leur envol seuls après être tombés au sol, ces oiseaux sont vulnérables et sont proies à la déshydratation, à la prédation par les chats et chiens ou écrasés sur les routes.